27/06/2012

FONTBRUNO ARFONS SAISSAC


Dimanche 24 juin, je suis décidé à rouler avec le groupe.
Bon sang, aller et retour sur une route que je déteste,
de ST-MARCEL aux Quatre Chemins, soit 7 km !
Tant pis, je fais mon propre parcours :
http://connect.garmin.com/activity/192212260

-----------------------------------

Dimanche 1er juillet, première Estivale à CUXAC-D'AUDE.
Arghhhh ! Encore ST-MARCEL, les Tuileries et le canal !
Il faut pourtant rouler avec les copains de temps en temps,
allez, on fera un effort.

--------------------------------

En attendant, ce mercredi 27 juin,
direction VILLENEUVE-MINERVOIS,
pour une des dernières sorties extérieures de l'été,
en dehors des Estivales bien entendu.
Départ à 7h00 pile, car ça risque de chauffer au thermomètre.

------------------------------

Après une petite mise en jambes de 8 km,
la première côte se présente,
bof ! une petite montée, 23 km, jusqu'à FONTBRUNO ...
On passe SALSIGNE, sa mine d'or a fermé en 2004
mais il faut faire briller les petits pignons
car ça grimpe.

-------------------------------

A partir de CAUDEBRONDE, on roule sur la D62,
une petite route rugueuse mais ombragée.
On longe ensuite le lac de LAPRADE-BASSE,
eau potable, irrigation, électricité et ... pêche.
A LAPRADE, la montée (irrégulière) de 23 km est terminée,
les 3 km suivants, vallonnés, mènent au col de FONTBRUNO
et au gigantesque monument dédié au Corps Franc de la Montagne Noire
qui commémore les combats de 1944
et conserve les dépouilles de plusieurs hommes.

------------------------------------

Au vu du profil, on pourrait croire que les 55 km restants sont en descente.
Que nenni ! Ce n'est pas comme cela que ça se passe dans le Cabardès.
C'est vrai, il y a plus de descentes que de côtes
mais ces dernières font mal.

----------------------------------

A partir de maintenant, on a le double privilège
de rouler dans le Tarn, sur 20 km,
et d'emprunter une route forestière sur 6 km,
certes pas très confortable, il y a beaucoup de trous à éviter,
mais due à l'inspecteur BON, qui est ce personnage ? Mystère.

----------------------------------

A ARFONS, on se restaure quelque peu,
on passe non loin du bassin du LAMPY
et on arrive à SAISSAC, village admirable.
Plus qu'un long discours, voir le site de la commune :
http://www.saissac.fr/

-----------------------------------

Le toboggan continue par ST-DENIS, BROUSSES-ET-VILLARET, FRAISSE-CABARDES.
A ARAGON, il reste 17 km, c'est bon, c'est fini,
un circuit somme toute facile ...
Il ne faut jamais dire cela tant qu'on n'est pas arrivé !
Deux surprises nous attendent :
les innombrables côtes, peu perceptibles sur le profil,
et le vent marin qui freine nos ardeurs.
N'est-ce pas VILLEGAILHENC, CONQUES-SUR-ORBIEL, et VILLEGLY ?

---------------------------------

J'allais oublier de relater le concert improvisé
offert par notre maestro CADICHON (voir la vidéo)
dans l'interprétation de son air favori, "Hi han ! Hi han !".
Il reçut en récompense 2 madeleines,
un modeste cachet au vu de la performance.





 La vidéo de 12 mn 26 s :


20/06/2012

AXAT DENT PAILHERES


Mercredi 2h00 du matin (ou de la nuit) : orage, pluie.
5h00 : toujours la pluie.
On décide tout de même de démarrer (en voiture),
direction AXAT, à 110 km de NARBONNE.
MétéoFrance avait dit : beau temps mercredi matin.
Faut-il avoir confiance tout de même !
Et bien, bravo Messieurs les météorologues,
vous aviez tout juste !
Il aurait été vraiment dommage de reporter cette sortie.

-----------------------------------

La liste des difficultés est simple :
13 km d'AXAT au col de DENT,
1.5 km d'AUNAT au col des AYCHIDES,
18 km de l'usine électrique d'USSON au port de PAILHERES.
Plus quelques côtes par-ci, par-là,
cela nous amène à un dénivelé réel de 2250 m.

----------------------------------

C'est donc un peu inquiets que nous enfourchons nos vélos à 7h00,
le menu étant particulièrement copieux
et la météo indécise.
A peine avons-nous passé ARTIGUES au 2e km,
que nous sommes rassurés sur un point :
le soleil perce déjà, c'est inespéré,
laissant présager d'une belle matinée de grimpettes.

--------------------------------------

Il ne faut pas moins de 8 km avant d'atteindre le col de la QUIERE,
avec des pourcentages importants
et une route récemment goudronnée
où subsistent encore des gravillons.
Les cols de NADIEU et du PAS DEL CORPS, aux km 10 et 11,5
permettent un temps de récupération,
mais attention au dernier km du col de DENT,
les pourcentages remontent tout à coup !

-----------------------------------------

Quelques km de descente sur une route très étroite
nous amènent à BESSEDE-DE-SAULT, 52 habitants.
Un petit km pour accéder au col (et à la chapelle) NOTRE-DAME,
une petite montée jusqu'au col des AYCHIDES,
le reste en descente sur une route étroite et pittoresque
agrémentée de 2 tunnels et de gorges profondes
jusqu'à FONTANES-DE-SAULT, puis l'usine électrique d'USSON.

-------------------------------------------

Après ce petit intermède, les choses sérieuses peuvent recommencer.
Celui que l'on peut considérer comme le plus dur de la région
nous attend de pied ferme.
Juste le temps de jeter un oeil aux ruines du château d'USSON
et nous voilà dans les six premiers lacets
qui nous amènent à ROUZE, 91 habitants, dans l'Ariège.
Les pourcentages moyens sont affichés tous les km,
7,5 % ou 8,5 % ou encore 10 %
ça se sent dans les jambes !
Et ça dure pendant 15 km !

--------------------------------------------

A MIJANES, les fontaines coulent à flots,
il faut en profiter pour faire le plein d'eau fraîche,
sinon le moteur risque de chauffer et de serrer !
Lorsqu'on a enfin atteint la station de ski de MIJANES,
après 9 km d'enfer,
il en reste encore 6 !

-----------------------------------------------

Les 4 derniers km comportent une série impressionnante de 20 lacets,
que l'on appréciera mieux en descente tellement ils sont serrés.
Au sommet, à 2001 m, on peut se féliciter mutuellement,
l'enchaînement col de DENT - col de PAILHERES
réclamant une grosse dépense d'énergie
et ... une grande motivation !
C'est sûr, on ne le refera pas toutes les semaines.

---------------------------------------------

2200 m de dénivelé pour 48 km,
on mérite maintenant de rentrer au bercail dans un fauteuil,
35 km de descente, ça vous va ?
Ah ! On n'oubliera pas de sitôt !




La vidéo de 14 mn 35 s :

16/06/2012

ARBORAS BAUDILLE NAVACELLES


 On pourrait une fois de plus, aller visiter le cirque de NAVACELLES,
on ne s'en lasse pas (4 fois en 14 ans, c'est raisonnable).
Ne pas oublier ARBORAS et le col du Vent,
ST-LAURENT-LE-MINIER et CAUSSE-DE-LA-SELLE.
Cette fois, ce sera une première,
nous allons escalader le Mont ST-BAUDILLE
et traverser ST-GUILHEM-LE-DESERT !

-----------------------------------

Le départ de ST-GUILHEM-LE-DESERT nous a tenté
mais le prix des parkings nous a dissuadés,
ce sera MONTPEYROUX.
Facile avec Google Maps et Streetview
de parcourir les rues du village
pour trouver un endroit où se garer.
De plus, l'accès en voiture par l'A75 et l'A750 est pratique.

--------------------------------------

A peine 2,5 km après MONTPEYROUX,
on est déjà à ARBORAS, le col du Vent commence là,
sur 8 km, avec des pentes assez régulières.
De 200 m nous passons à 700 m, soit environ 6,5 % de moyenne.
Beaux points de vues sur les villages en contrebas,
notamment ST-JEAN-DE-LA-BLAQUIERE et le Rôcher des Vierges.

----------------------------------

Deux km de descente au sommet,
et voilà la route qui mène au Mont ST-BAUDILLE,
où se trouve perché le si célèbre émetteur de MONTPELLIER.
Le premier km est dur mais ce n'est rien au vu du 2e :
toujours entre 11 et 13 % !
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu !"
Côté est, vue sur la forêt domaniale de ST-GUILHEM-LE-DESERT et,
après le fleuve HERAULT, la plaine de PUECHABON.

-------------------------------------

Les dix km suivants, sur la tranquille D130,
par LA-TRIVALLE et LE-COULET,
nous permettent d'apprécier le paysage typique des Causses,
avec des rochers disséminés sur des prairies,
des dolmens, des bergeries et, tout le long de la route,
des chênes verts sans discontinuer.
Pas de véhicules, pas d'animaux, le calme à l'état pur !

--------------------------------------

Nous devons ensuite monter une côte de 3 km
avant de redescendre sur ST-MAURICE-DE-NAVACELLES.
Les 6 km qui permettent d'accéder au cirque
paraissent assez longs, tant il nous tarde d'y être.
Voilà le belvédère LABAUME-AURIOL !
On se penche au bord du mur de pierres :
300 m de vide !
Le plus grand canyon d'Europe est sous nos yeux !
Tout en bas, le hameau de NAVACELLES, tout petit !
Accrochée aux falaises, la route qui serpente
et va nous permettre d'abord de descendre
puis de remonter de l'autre côté !

-------------------------------------

Pour la descente, je conseille d'avoir de bons freins,
et pour la montée de petits braquets !
15 % dès le début de la pente !
Je ne m'étendrai pas sur le hameau de NAVACELLES,
que nous parcourons pour la première fois
(jamais le temps en groupe ...),
il suffit de voir la vidéo.

-----------------------------------

Au belvédère côté BLANDAS,
il est temps de casser la croûte,
d'avaler un bon café et il faut repartir,
on n'est même pas à mi-parcours.
A la sortie de MONTDARDIER,
longue descente de 7 km dans la forêt de la Vis,
jusqu'à ST-LAURENT-LE-MINIER.

------------------------------------

On frôle GANGES, on traverse BRISSAC,
et on se heurte à la dernière grosse difficulté du jour
une côte usante de 6 km jusqu'à CAUSSE-DE-LA-SELLE.
On croit que c'est terminé, que non, 3 km de plus !
On a mal aux fesses, mais pas à "cause-de-la-selle" .

------------------------------------

Maintenant, tout en descente, ou presque,
jusqu'à ST-GUILHEM-LE-DESERT.
Au passage, quelques magnifiques plages
ou même gorges dues à l'Hérault !

------------------------------------

Enfin nous voilà dans cette fameuse commune
où habitent 250 Sauta Rocs,
classée parmi les plus beaux villages de France.
La ruelle principale, pavée,
ainsi que la place centrale,
sont envahies de touristes.
Tout ça est très pittoresque, il faut l'avouer,
mais l'argent semble le plus important dans ce lieu très prisé,
les prix (parkings, boissons, et sûrement achats divers
dans les nombreuses boutiques qui longent cette rue)
sont exorbitants, c'est le nouveau tourisme.

------------------------------------

Les 8 km restants jusqu'à MONTPEYROUX
ne sont évidemment pas plats
mais les images engrangées pour cette mémorable sortie
sont plus fortes que la fatigue.
Allez ! Plus qu'une heure quinze de voiture
et on sera sous la douche pour un bon réconfort !

------------------------------------






La vidéo de 4 mn et celle de 13 mn :
(Petit problème technique, la 2e vidéo  ne s'arrête pas au bout de 12mn53s mais reprend au début ...)


06/06/2012

STPONS FONTFROIDE LACABAREDE


Heureux ceux qui savent attendre,
car le royaume des cieux est à eux !
Ce qu'a voulu dire Jésus :
pour apprécier pleinement une sortie,
il faut attendre patiemment ( la dernière sortie date de 6 jours)
que les cieux (la météo) soient favorables.
C'est ce que nous nous efforçons de faire,
et ça nous a réussi une fois de plus :
pas de vent, ni trop chaud, ni trop froid.
A partir de là,
tout est plus facile,
plus agréable,
plus beau !

------------------------------------

Trois grosses difficultés au départ de SAINT-PONS-DE-THOMIERES :
_ les cols du Poirier et de Fontfroide, 12 km, 756 m de dénivelé, 6,3 %
_ la côte à partir de LACABAREDE, 2 km dont le 1er entre 14 et 18 %,
   suivie d'une longue montée de 5 km à 5 %
_ la côte de LA-SALVETAT-SUR-AGOUT au SOULIE, 8 km

S'ajoutent à cela :
_ le col de Sérières, 1 km
_ le col des Usclats, 2 km
_ la montée finale vers SAINT-PONS, 1200 m
Le tout frôle les 1900 m de dénivelé pour 104 km.

--------------------------------

Il ne fait pas chaud, au départ de SAINT-PONS,
mais on avait prévu cette éventualité.
18 km plus loin, on se déshabille
car le monstre est là, tout près, devant nous,
et le moteur va chauffer pendant 12 km.
C'est le tout début de la sortie,
pas le moment de se griller, petit développement.
Les trois derniers km, après quelques beaux lacets,
se révèlent être les plus durs.

-------------------------------

Après être montés à 972 m,
on redescend à 780 m, à FRAISSE-SUR-AGOUT,
où on prend le temps de se restaurer,
un gros morceau de gatosport fait maison pour bibi.
Dix km sur une route vallonnée mais sans plus,
et nous voilà à LA-SALVETAT-SUR-AGOUT, 700 m d'altitude.

--------------------------------

Les 8 km suivants vont nous amener au SOULIE,
on remonte à 920 m d'altitude.
Cette montée, pour ceux qui la connaissent,
est cataloguée comme usante,
les sept suivants ne le sont pas moins,
ça monte puis ça descend.

----------------------------------
Après LE SOULIE, on est agressé par deux chiens
au beau milieu de la forêt du Somail.
J'ai le choix :
leur lancer un bâton ou le sandwich que j'ai dans ma sacoche.
J'opte pour le bâton, ça a marché, ouf !

------------------------------------------------------

La bonne surprise arrive au KM 60
sous la forme d'une longue descente de 8 km, inédite pour nous,
qui débouche au beau milieu de LABASTIDE-ROUAIROUX,
juste à côté d'un jardin public et d'un bistrot,
de quoi  se restaurer à nouveau
(avec mon sandwich jambon fromage
que les deux chiens féroces n'ont pas eu),
agrémenté d'un café chaud et fort, servi par un barman aimable.
"Comment s'appelle cette côte si dure qui démarre à LACABAREDE ?
_ La côte de Croupou, mais ne me demandez pas pourquoi.
(Je ne lui ai donc pas demandé pourquoi)"

----------------------------------

Ainsi donc, cette fameuse côte,
qui a hanté les nuits de certains cyclos Randonneurs Narbonnais
( car elle faisait partie du parcours des 150 km en 2010)
au point qu'ils sont venus la reconnaître plusieurs fois,
s'appelle Croupou, et bien, allons-y gaiement.
C'est sûr, avec un 34X23 ou même un 34X27, c'est dur,
par contre avec un 24X24, c'est presque facile.

-------------------------------------

A l'arrivée au carrefour d'ALBINE,
on a presque 1500 m de dénivelé dans les jambes,
il faut encore arriver à 1900 m.
les 400 derniers m seront atteints
avec les dernières côtes que j'ai mentionnées plus haut.

--------------------------------------------------

Attablés autour d'un demi ou d'un coca,
il est temps maintenant de se remémorer toutes ces péripéties
et d'échafauder des plans pour un proche avenir
mais, comme a dit Notre Seigneur,
il faut savoir attendre le bon moment.





La vidéo de 15 mn 52 s :