21/12/2008

DEPART A LA RETRAITE 16 JUIN 2006




Les collègues m'ont fait la surprise de transformer une chanson
que j'avais créée pour la fête de Noël (voir plus bas l'original) :

A l'école Montmorency, depuis vingt-trois ans
Sans faillir il oeuvrait, efficace mais discret !
Et soudain, sans trembler, il prit les rênes,
Pour nous tous il se démène !

Mais depuis quelques jours,
La retraite est dans sa tête,
Il ne pense qu'à ça,
Retraite, retraite, retraite

A l'école Montmorency, on prépare la fête,
Des chansons et des cotillons
De la nostalgie
Sans oublier tous les mercis

Car depuis quelques jours,
La retraite est dans sa tête,
Il ne pense qu'à ça,
Retraite, retraite, retraite

A l'école Montmorency, tout le monde rêve
Qu'aujourd'hui il vienne annoncer qu'avec nous il reste,
Mais seul, Georges, grand cycliste,
Se voit partir vers un nouvel avenir.

Et depuis quelques jours
Georges est dans nos têtes
On ne pense qu'à lui,
Il part en retraite ...


Bientôt Noël

A l’école MONTMORENCY
On travaille dur
Multiplications, divisions,
Futur, imparfait,
La préhistoire et le Moyen Age,
La carte de France, les pays d’Europe.

Mais depuis quelques jours
Noël est dans nos têtes
On ne pense qu’à ça
Noël Noël Noël

A l’école MONTMORENCY
On prépare la fête
Des chansons et des côtillons
Des danses et du théâtre
Sans oublier la liste des cadeaux
Que l’on refait encore et encore.

Car depuis quelques jours
Noël est dans nos têtes
On ne pense qu’à ça
Noël Noël Noël

A l’école MONTMORENCY
Tous les enfants rêvent
Ils voudraient les plus beaux jouets
La plus belle fête
Seul Bengolo
Petit orphelin
Voudrait des parents
Bien évidemment.

Et depuis quelques jours
Bengolo est dans nos têtes
On ne pense qu’à ça
Faut aider Bengolo





Depuis ma naissance à ST LAURENT DE LA CABRERISSE jusqu'à ma fin de carrière à NARBONNE, toute ma vie, 55 ans, s'est déroulée dans les écoles audoises, sauf une petite infidélité de deux ans passés à l'Ecole Normale de PERPIGNAN, j'espère qu'on me le pardonnera.

Cette petite escapade m'a d'ailleurs permis d'étudier la psychologie catalane, ce qui m'a bien servi par la suite vu le fort contingent de collègues venant des Pyrénées Orientales, mais personne ne s'en plaindra.
.......................................

Dès le début de ma carrière, j'ai été confronté à un problème, le cycle infernal des fermetures.
Tel ATTILA, où je passais l'école ne résistait pas.
Première année à DERNACUEILLETTE, fermeture.
Ensuite, quatre ans à ST PIERRE DES CHAMPS, fermeture.
Deux ans à PUICHERIC, fermeture.
Quatre ans à BROSSOLETTE, à NARBONNE, fermeture.
Seule l'école MONTMORENCY m'a permis de vaincre le signe indien et je l'en ai remerciée en y restant 23 ans.
.......................................

L'école de ST PIERRE DES CHAMPS porte bien son nom, la quatrième année je n'avais que 3 élèves, un de chaque cycle évidemment et je peux vous garantir que les après-midis se passaient souvent dans les champs.

J'étais bien sûr tenu de participer à leurs jeux pour faire le quatrième, même s'ils étaient trop petits pour jouer à la belote.
.......................................

Les deux dernières années ont été riches en émotion avec, comme point culminant, la séquestration dans le bureau et l'intervention de la Police Nationale.

Je pensais être tiré d'affaire avec l'arrivée de la retraite, mais voilà que les Parents de l'Association ont décidé de fêter à leur façon le centenaire de l'école, un projet de pièce de théâtre étant avancé, "nous t'avons réservé le rôle du cancre", m'ont-ils dit.

Et voilà comment se termine une carrière …










Nasrin, une élève du CM2 qui n'a pu participer à la fête